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Association Afrique Bénin Cancale Dol
14 avril 2019

Artémisia , la plante de l'espoir

                        Médecine traditionnelle et médecine occidentale

                                         Goliath contre David

                        Artémisia

                           

Conférence réalisée par Lucie CORNET-VERNET  sur la région de Rambouillet.

L'artémisia

                La malaria, désignée le plus couramment sous le nom de paludisme, demeure la première cause de mortalité dans le monde.

            En 2016, on observe une recrudescence de la maladie avec  216 millions de personnes atteintes, dont 90% sur le continent africain et ce prioritairement dans la zone subsaharienne.

 La malaria est la première cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. Un enfant, dans le monde, meurt toutes les trente secondes de ce fléau.

Cette maladie parasitaire est transmise par les anophèles qui appartiennent à la famille des moustiques et sévissent  de 17H à 6H.

De nos jours la lutte contre le paludisme se situe à trois niveaux :

  • La distribution des moustiquaires mais l’efficacité de ces campagnes est réduite par l’usage qu’en fait  une partie de la population (moustiquaire trouée dans laquelle le propriétaire s’enroule).
  • L’épandage de produit anti-moustique avec tous ses inconvénients
  • Les médicaments  sont onéreux et agissent uniquement en curatif. Ils peuvent entraîner des effets secondaires. Certaines personnes ne les supportent pas.

Actuellement il existe des pistes de recherche  contre la malaria :    

  • Création  de moustiques « OGM » qui ne pourraient pas se reproduire.
  •   L’élaboration d’un vaccin ; A ce jour il ne peut être utilisé en l’état.

 A ceci  s’ajoute la dimension financière. Et n’oublions pas que les zones concernées se superposent avec celles où les campagnes de vaccinations (rougeole, polyo…). demeurent insuffisantes.  

            Les Chinois ont éradiqué cette maladie en utilisant l’artémisia annua en médecine traditionnelle.

Actuellement, on sait extraire, de l’artémisia annua, l’artémisine molécule capable d’éliminer le plasmodium qui est le parasite   transmettant  le paludisme. Par ailleurs l’artémisine est un des constituants des médicaments contre le paludisme.

Les lobbies pharmaceutiques   soulignent que :

  • l’utilisation de la plante ne permet pas un dosage précis du principe actif.
  • cette thérapie par les tisanes nécessiterait de boire une grande quantité d’eau
  • la molécule est très efficace mais n’agit que quelques heures. Elle ne permettrait donc pas d’éliminer tous les parasites alors que le médicament poursuit son action sur plusieurs jours.
  • les médicaments combinent plusieurs molécules contrairement à l’artémisia.
  • il n’y a pas eu de véritables protocoles suffisamment élaborés pour prouver l’efficacité de la plante. Actuellement ceux-ci sont en cour d’élaboration et bien avancés.

 Et n’oublions pas dans les faits l’existence de gros enjeux financiers !

            L’artémisia fait partie des armoises. Il existe deux types permettant la lutte contre le paludisme, l’artémisia annua et l’artémisia africa bien que cette dernière ne comporte pas d’artémisine… La première s’obtient à partir de semis, les graines sont très fines. La seconde repose sur le bouturage ou le marcottage ; elle demande également moins d’eau et est vivace alors que la première est annuelle.

            La plante comporte quatre cents composants dont plus  de vingt possèdent une propriété antipaludique si bien que le plasmodium éprouve des difficultés à lutter contre cette plante contrairement à ce qui se passe avec une seule molécule.

Au Bénin il existe trois maisons de l’artémisia : une à Parakou, une à Dassa, une dans la paroisse de Banigbe.

Le président de la maison de l’artémisia au Bénin est Monsieur Yargo. Les sœurs du monastère de Notre Dame de l’Ecoute ont pu bénéficier d’une formation et travaillent sur l’atémisia.

 

Plante en fleur

Cette plante est un grand espoir pour la lutte contre le Paludisme.

            Il existe plusieurs façons d’utiliser la plante. Fréquemment on l’emploie en tisane. Le dosage est différent suivant qu’elle est utilisée en préventive ou en curative. En préventive, il faut laisser infuser durant 15 minutes les feuilles séchées  à raison de 2 gramme  par tasse de 200ml qu’il faut boire deux fois par semaine. En curative, il faut 5 grammes par jour dans un litre d’eau sur sept jours et il est préférable d’employer du lait (non réalisable dans les pays pauvres).

            Actuellement pour les personnes n’ayant jamais été impaludées l’efficacité de l’artémisia est insuffisante à neutraliser le plasmodium.

 Souhaitons que dans les pays concernés chacun puisse avoir prés de sa maison un pied d’Aatémisia.

Merci au Docteur Lucile Cornet-Vernet et à Monsieur Yargo pour leurs informations et leur engagement dans la lutte contre le paludisme à la portée de tous.

Merci également à Christophe Bernard, herbaliste.

 

 L’infirmiére du centre de Tépenté

 

Hôpital de Tanguiéta

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